• Fallait-il tondre ? 

    Ce fut la question du weekend qui eut bien entendu ses partisans et... ses détracteurs. Je note ces termes au pluriel mais en fait, j'étais tout seul à m'en soucier. Bon...

    OUI ( une voix ) parce que l'herbe, encouragée par une météo adéquate, avait décidé malgré un premier passage de l'expert en tonte ( Vous noterez au passage le nombre d'experts auto-proclamés dont les medias font leurs délices. C'est donc dans le cadre de cette imposture supposée ou réelle que j'ai décidé en plein accord avec moi-même de me bombarder expert en tonte. Après tout, ça ne mange pas de pain et je ne suis pas moins inculte qu'un autre dans ce domaine.) , de pousser ( Pour rappel, il s'agit de l'herbe. Oui, je sais, on s'y perd. d'ailleurs, moi-même...) en mode "marée montante dans la baie du Mont-Saint-Michel".

    NON ( une voix aussi car je sais modifier ma voix. Ben oui! ) parce que ça avait décidé de camper dans la dite herbe , s'installant au gré de sa fantaisie et ce, sans en référer en aucune manière aux jardiniers du lieu qui se trouvèrent, de facto, confronté à un dilemme des plus contrariants. TO MOW OR NOT TO MOW, THAT IS THE QUESTION.

    Avec la convocation de Willy S. à la barre en tant que témoin même pas assisté, je m'aperçus que la question prenait un tour des plus délicats et je décidai sagement de renoncer à me creuser les méninges en remettant à plus tard ce travail que je n'avais manifestement pas envie d'entreprendre. Hum,... Tout ça pour ça ?

    Fallait-il tondre ?

    Ça au mieux de sa forme. C'est cute, non ? Oui et je me suis aperçu en potassant le sujet que j'aurais fait beaucoup mieux si j'avais, moi aussi, pu disposer de la reine des tondeuses, à savoir le modèle ci-après exposé.                              

    C'est tout de même autre chose, non ? Quelle inventivité ces Belges tout de même !  

    Fallait-il tondre ?  from Internet

    Continuons à filer la métaphore littéraire ( Glups! terrain miné ! ) pour nous intéresser aux réalisations jardinesques en préparation ou en cours de réalisation.   A l'ouest, donc, quoi de nouveau ?

    Fallait-il tondre ?

    Sous un soleil franc et massif, nous continuons à grignoter les larges portions encore pourvues de leur seule herbe à vaches afin de constituer la structure de nos "chambres" circulaires ou elliptiques comme celle marquée par la bande de terre se terminant sous le pêcher en fleurs. Y ont élu domicile des graminées ( encore belges. Décidément, ça devient contagieux! )auxquelles nous adjoindrons quelques productions du SOL (quelquefois belges, je vous l'accorde )encore en gestation à l'heure où je vous parle.

    Fallait-il tondre ?  Fallait-il tondre ?

    A gauche, un des massifs qui commence à se réveiller un peu pour produire une tache colorée un peu conséquente au jardin alors que les autres achèvent leur toilettage sous la main experte de la jardinière en chef. Le salon de jardin est sensé attirer le beau temps.

    Pour l'instant, sa réputation semble un peu surfaite mais gageons, pour paraphraser certains de nos grands élus, que le temps saura apporter la preuve du bien-fondé d'une telle installation sur le territoire qu'il nous échoit, mes collaborateurs et moi-même, d'administrer et auquel nous saurons insuffler une énergie positive propre à mobiliser les forces vives qui le composent. La suite du discours pourra être avantageusement consultée dans l'un des albums de Spirou ( Mazette, quelle référence ! Oui, je sais c'est... encore belge. ) où le maire de Champignac en Cambrousse commet l'un de ses inénarrables discours fleuve dont la longueur n'a d'égale que l'insondable manque d’intérêt pour ses concitoyens.

    Fallait-il tondre ?  Fallait-il tondre ?  

    Pas d'orchidées pour Miss Blandish, juste une pivoine, arbustive quand même, et des tulipes, tant qu'il y en aura.

    Fallait-il tondre ?  Fallait-il tondre ?

    Tulipe en mal de sèche-cheveux et un Epimedium dont la devise pourrait être:       "Pour vivre heureux, vivons caché."

    Fallait-il tondre ?  

                                Soleil au ras des pâquerettes 

                Fallait-il tondre ?

     

               Sauge d'un jour de printemps tirée du "Songe d'une nuit d'été"                           Cadeau du SOL 2015 d'Alain Andrieux,grand merci à lui.

     

    Et pour clore cet article, je vais chanter. Ah non ? Bon, comme vous voulez.

    PORTEZ-VOUS BIEN !    

     


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  • Couleurs de Pâques

    Y'a pas à dire, avec le soleil, c'est tout de même autre chose ! Alors que le printemps cherche encore quelque peu ses marques, ce weekend bénéficie d'un temps clément dont nous avions fini par penser qu'il était repoussé aux calendes grecques. 

    L'occasion de célébrer la chose par quelques images en couleur.

    Couleurs de Pâques

    A tout seigneur, tout honneur. A Pâques, les cloches annoncent l’événement. Elles ont voyagé sous la pluie et sont bien humides mais une fois ébrouées, il n'y paraîtra plus.

    Couleurs de Pâques  Couleurs de Pâques

    Un Acer impatient qui commence, allez savoir pourquoi, par arborer des couleurs automnales. Si ça peut lui faire plaisir ... Cloches et puis clochettes. Clocheton n'était malheureusement pas disponible. L'an prochain peut-être.

    Couleurs de Pâques  Couleurs de Pâques

    Podophyllum, le champignon à feuille, tout en rondeur bonhomme. J'ai failli rater le début de la floraison des Epimedium. Faut dire que des fleurs orangées sur un couvert feuilles de chêne, c'est pas violent comme contraste. Et puis, chaque année, malgré les vitamines, les fleurs restent ridiculement petites. Comment ça, c'est normal ?

    Couleurs de Pâques  Couleurs de Pâques

    L'azalée, une boule de bonbons plutôt rase-motte ou le pêcher, plutôt un peu plus haut avec de toutes petites fleurs sur le modèle pêches de vigne. Le point commun aux deux compères ? Je sais pas, des branches ?

    Couleurs de Pâques  Couleurs de Pâques

    Premières feuilles aux arbres et des clochettes en deuxième passage offertes par la maison qui est prête à tout pour vous faire passer un bon moment.

     Couleurs de Pâques

    Les nigelles font ce qu'elles peuvent pour rattraper les tulipes mais il semble bien que, cette fois encore, l'improbable rendez-vous n'aura pas lieu. A la place, le ciel apporte le bleu désiré. Finalement, il ne s'en sort pas trop mal. 

     

    Portez-vous bien et puis, je vous souhaite une fin de weekend très CHOCOLAT! 

     


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  • Sans paroles

    Sans paroles

     

                                                                  Pour nos amis belges


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  • Le principe de la douche froide

    Là où l'on penserait que oui... Mais non parce que...      

    Une heure avec et trois heures sans. Sans quoi ? Sans soleil, sans pouvoir mettre le nez dehors à moins d'aimer les douches glacées. L'ouest nous abreuve de vagues incessantes de grains, musclés parfois de grêle ou de coups de tonnerre. Bref, les bien nommées giboulées de mars. C'est de saison donc à quoi bon râler après un phénomène somme toute normal à pareille époque.

       

    Yoyo

     

    Alors le matin, ça donne ça. Pas engageant.Une pauvre azalée fait ce qu'elle peut pour mettre un brin de couleur dans le terne ambiant mais le cœur n'y est pas trop. Et puis, derrière, pas grand monde pour suivre.

     

    Yoyo Yoyo

    Ciel glauque, rivière en mode retour de congés aux abords de la capitale, bassin passé au charbon, on patauge, on patauge.

     

     Yoyo

    Les feuillages colorés peinent à allumer le décor. Sombre perspective en ce samedi de pluie. Que d'eau, que d'eau.

    La plupart du temps, nos blogs regorgent d'images ensoleillées, lumineuses, positives. On comprend pourquoi ! Faut dire que photographier la pluie relève un peu de la gageure. En tout cas, si le cas de figure revient trop fréquemment, il va falloir penser le jardin en fonction de ces données de lumière différentes.

     

     Yoyo

    Alors ce matin, quand on s'est levé avec ce printemps timide, on y a cru.

     

     Yoyo

    Fiat lux !( Non, il ne s'agit pas d'une voiture italienne super équipée.) Le bleu a triomphé. Ce matin, le jardin s'égoutte et cet après-midi, on se roule dans l'herbe.

     

    Yoyo Yoyo

    Fini le bassin de suie, place au miroir aux alouettes. Oui, peut-être mais c'est trop beau.

     

     

     Yoyo 

    En se penchant, on a l'impression de tomber dans le ciel. Sensation étrange.J'ai même failli basculer dans l'eau pris par la photo qui m'avait ôté tous mes repères.

     

    Le principe de la douche froide Le principe de la douche froide

    De la couleur et même les discrètes apportent leur pierre à l'édifice. Tout ça est bien réjouissant, on marche en dehors des clous, on saute dans les dernières flaques. La vie est belle, les oiseaux chantent.

     

     Le principe de la douche froide 

    On se sèche à la lumière blanche et tant pis si l'on est un peu surexposé.

     

     Le principe de la douche froide 

     Le principe de la douche froide

    Les petites dernières présentent avec fierté leur livrée de la semaine. Jeunes, insouciantes mais aussi ... un peu naïves.

     

     Le principe de la douche froide

    Ben oui, c'était trop beau pour durer. Cruel retour sur terre.

    En tout cas, que cela ne vous empêche pas de passer quand même...

    UNE TRÈS BONNE SEMAINE ( avec ou sans douche )! 

     


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  • Février,c'était ça

    Si janvier n'a pas tenu ses promesses hivernales, février a redressé la barre en nous proposant tout ce que l'hiver du sud-ouest compte dans sa musette.

     

     Février, c'était ça

     

     Février, c'était ça

    Ça, c'est le ciel prédominant en cette saison. Gris soutenu à gris clair en passant par le gris de plomb si la neige poudre la montagne basque.

    Février, c'était ça

    Février, c'était ça

    Février, c'était ça

     

    Ciel gris annonce la pluie. Denrée commune en cette saison et même un peu envahissante. C'est à ce moment-ci de l'année que l'on prend conscience de vivre au milieu d'anciens marais. Drainage obligatoire pas toujours suffisant pour les habitants qui vivent en bordure de l'Adour.

    En attendant, on refait le plein des bonbonnes,on fait des ronds dans l'eau et les fourmis, sous le regard attentif de coach Cloporte, s'entraînent pour intégrer les ballets aquatiques d'Esther Williams .  

    Février, c'était ça

    Notre ruisselet en mode torrent. Just showing off. Le pauvre dégonflera bien vite dès que la pluie va cesser. Jolie musique le matin en ouvrant les volets. 

    Février, c'était ça  Février, c'était ça

    Le seul massif un peu lumineux sous la grisaille. Libertia, Physocarpus, Abelia et spirées viennent un peu éclairer une herbe bien terne. 

     Février, c'était ça

     

    Deux fois ce mois-ci. Pas de gros dégâts. Quelques écervelées trop pressées d'en finir avec les frimas y auront laissé quelques plumes mais elles referont surface dans les jours ou semaines à venir. 

    Février, c'était ça  Février, c'était ça

    Sweet Haze, l'une des premières à mettre le nez à la fenêtre. Alors bien sûr, ça manque un peu de tenue mais on applaudit l'effort. 

              Février, c'était ça

     

    L'hiver, il pleut, il mouille,

    C'est la fête à la ... primevère. 

    Comment ça, ça ne rime pas ? Ben si, avec hiver. Pas au bon endroit, vous dites ?     Ce que vous pouvez être conventionnel. 

    Bon, c'est tout pour ce soir. Et , pour faire comme à la télévision, je vous dis ...

                    A LA SEMAINE PROCHAINE

    Oui, enfin seulement si vous êtes un peu plus perméable à la grande poésie innovante parce que là, franchement c'est pas pour dire mais euh... Ho! Hé! Hein ?... Bon.


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  • Bassine aux lotus

    Bassine ? Oui, ça fait un peu lessive mais bassin me semblait un peu présomptueux. Baquet n'est pas plus adapté et abreuvoir ne colle pas avec le sujet même si notre chat n'est pas du même avis. Donc, le projet visait à installer des lotus au jardin. Comme nous ne souhaitions pas charger le bassin déjà existant avec un pot très volumineux, nous avons opté pour une bassine à placer ailleurs dans le jardin. Ce sera aussi bien plus facile pour dédoubler les lotus quand le besoin s'en fera sentir.

    D'abord, on creuse. Pas marrant quand la terre colle comme en ce moment. Puis, on installe la bassine. Non, elle n'était pas déjà remplie. Je ne suis pas Superman. La forme ? Un œuf au plat ou quelque chose d'approchant.  

    Bassine aux lotus

     

    Ensuite, on place un géotextile pour éviter de recharger sans arrêt en BRF. Peut-être que ça limitera aussi un peu la pousse des adventices qui ne manqueront pas de se manifester aux beaux jours. Comme vous pouvez le constater, c'est du cousu main.

    Bassine aux lotus

    On continue à remplir avec le BRF et on ajoute deux ardoises pour que la bassine n'aie pas trop peur toute seule dans la nuit noire de l'hiver même si aucun grand homme blanc ne galope dans le coin. 

    Ce petit aménagement devrait évoluer pour englober les trois arbres (arbrisseaux pour le moment) les plus proches. Les spaghetti devant le camphrier sont des tiges de capucine qui ne font même pas semblant de se décomposer. Je sais, il va falloir commencer à envisager une tonte de l'herbe mais pour l'instant, il pleut et ... ça pousse. 

    Bassine aux lotus  Bassine aux lotus

     

    Pour finir, on ajoute trois ardoises pour donner un peu de hauteur à l'ensemble et une rondelle de platane pour la couleur. C'est terminé et maintenant, on attend que ... ça pousse. 

    Bassine aux lotus  Bassine aux lotus

    L'opération enfouissement de bassine a été menée à bien. Maintenant, on va réfléchir à l'extension du projet. Mais d'ici là, faites ...

    DE BEAUX RÊVES JARDINIERS


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  • Challenge

    En me promenant à Paris dans ce quartier, je me suis souvent demandé comment je pourrais rendre compte de la mise en valeur mutuelle que les arbres et les monuments proposent à nos regards admiratifs. 

    Vous m'objecterez que ce sont avant tout les monuments qui retiennent notre attention et nous mènent à fréquenter ces endroits. Certes mais imaginez le même lieu dépourvu de végétation. La Seine ne serait plus alors qu'un serpent glauque courant entre des murs gris sale ou beige surplombés par des façades peu ou prou aussi fades. Pas vraiment l'extase. 

    Ajoutez-y quelques courbes végétales et la raideur de départ s'y perd. Mieux encore, elle s'y confronte pour en obtenir une certaine légitimité. L'architecture ne vaut la peine d'être vécue que si elle peut apporter un plus à un paysage. Trop de postulats architecturaux ayant perdu ou ignoré cet aspect des choses n'ont finalement accouché que de déserts esthétiques où même l'humain peine à se réaliser. Ce n'est que mon avis mais je le partage.

    Essayons de voir maintenant ce que ça donne en images. 

     

    Challenge   Challenge  

    Hôtel de ville  -  Place Saint-Gervais                                          Eglise Saint-Gervais

     

      Challenge

     Hôtel de ville  -  Quai de l'Hôtel de ville

    Challenge  Challenge

    Même endroit que précédemment.

    Roses surprises par le refroid. Si, si. Ça devrait exister. Après tout, il fait aussi bien que le redoux qui lui, ne pose problème à aucun(e) d'entre nous.

    Etienne Marcel, Prévôt des marchands. C'est le gars perché sur son cheval. Une sorte d'adepte moyenâgeux du poujadisme qui se fit, à l'époque où l'on guerroyait pour bouter l'Anglois hors du Royaume de France, le défenseur des petits artisans et compagnons qui formaient le gros des citadins du Paris d'alors. Un grand bourgeois qui sera assassiné en 1358 pour de sombres raisons politiques. L'époque n'était pas aux compromis loin s'en faut.  

    Bon, en tout cas, le fait qu'il soit éclipsé par une branche de Magnolia ne nous gâche pas le plaisir.

     

    Challenge  Challenge

    Façade de l'Hôtel de ville  - Boule à facette reconvertie                      Arbre tenace. Il aime la vue et les commerces sont                                                                                                                           tout proche. Station Hôtel de ville au bout des                                                                                                                                   racines. Peu de charges et l'eau est gratuite.

     

    Challenge  Challenge

    Jardin bocal de l'Hôtel de ville                                           Ne croyez pas que je fasse ça pour me faire remarquer. Ça                                                                                                             fait un moment que j'attends que quelqu'un me remette à                                                                                                             l'endroit mais j'ai bien peur qu'avec vous, ce soit encore raté.                                                                                                       Ça m'énerve !                                                             rue Chanoinesse

     

    Challenge  Challenge

    Notre-Dame et la rue d'Arcole                                                    Conciergerie

     

    Voilà, petit tour terminé pour cause de visite à suivre à Beaubourg.

    Anselm Kiefer. Si vous aimez les espaces dévastés et que les ruines vous fascinent, courez-y. Je sais, dit comme ça, c'est assez peu convaincant mais...

    En tout cas, ...

                                        TANT QU'IL Y AURA DES ARBRES,                                                                           PARIS VAUDRA BIEN UNE MESSE.                                                                                                      vraie fausse citation d'Henri IV

     

     

       

     

     


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