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Fairy tale
Il n'aura échappé à personne que l'information de la semaine, c'était ça.
From Internet
Vous voudrez bien excuser la qualité de la photo qui manque un peu de ressemblance ( quoique ? ) mais ne possédant que peu de relais outre-atlantique, je n'ai pas pu me procurer de cliché plus proche de la réalité.
Même s'il ne nous appartient pas de juger les raisons qui ont conduit des terriens comme vous et moi à ouvrir une fois de plus une boîte de Pandore qui, ces derniers temps, ne doit plus très bien fermer ou même avoir carrément perdu sa serrure, il semble raisonnable de s'en inquiéter un peu ( beaucoup... ).
En effet, s'il est communément admis que les agissements de ces bipèdes américains trouvent souvent quelques échos redondants au sein même de notre vieille Europe, il apparaissait utile autant que nécessaire d'en traquer les signes précurseurs dans notre environnement quotidien, fût-il le plus innocent. Le jardin par exemple.
Je décidai donc d'investiguer de façon pépère ce lieu mille fois parcouru, étant entendu que je n'y découvrirais rien de bien sensationnel. Bien au contraire même. C'est donc l'esprit léger que je partis à la recherche de l'hypothétique agent orange de sinistre mémoire.
Quelques feuilles colorées mais rien de bien concluant dans cette partie du jardin. Je progressai donc un peu plus avant et quelle ne fut pas ma surprise quand je tombai sur ceci !
Quelque chose clochait d'autant plus qu'en m'approchant, la triste réalité me tomba dessus comme la misère sur le monde.
Le doute n'était plus de mise et je devais me rendre à l'évidence. Le jardin était bel et bien grignoté par la couleur honnie. Honnie ? Ben oui comme dans "Honni soit qui manigance".
Un rapide calcul m'amena à conclure qu'environ 50% de la surface totale du jardin était d'ors et déjà contaminée par le sinistre agent. Glups !
Et que l'on ne s'y trompe pas parce qu'au-delà d'une couleur orange d'apparence inoffensive, c'était bien la peste brune qui faisait son oeuvre. La preuve ?
Bien entendu, toute ressemblance avec des événements, lieux ou personnages existants ne saurait être que fortuite.
Enfin, peut-être...
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"Le Temps des Brumes : saison II "
Saison II ? Au moment d'écrire ce billet, je tenais, pensais-je, un sujet nouveau sur ce blog. Bon, un peu seulement parce que l'automne, c'est bien connu voit revenir chaque année avec constance et obstination ce genre d'avatar climatique. C'est pas faux comme le diraient Karadoc et Perceval, mes héros préférés de Kaamelott. Je jubilais mais patatras ! J'avais déjà l'an dernier, à une époque semblable, traité du même sujet.
Donc, bis repetita, et tant pis pour les redites. Donc voici venir la saison II de la série "Le Temps des Brumes".
Dans le jardin, ça donne ça. Un peu plat, je vous l'accorde.
Bon, les araignées font des trucs élaborés avec de l'eau et du fil. C'est beau !
Dès le portail franchi, on vient buter sur le gris opaque. Les chaumes de tournesol attendent le coup de grâce avec sérénité. Nombre d'entre eux ont déjà rendu les armes alors que les autres, stoïques dans le froid humide, célèbrent avec un peu d'avance les commémorations du 11 novembre. Une armée fourbue et pacifique tombée sur le champ peut-être d'honneur. Manque plus que la sonnerie aux morts et le tableau sera complet.
Si, si, je vous certifie que l'image est en couleur. Bon, heureusement que les fougères assurent un peu.
Une ex-forêt. Morosité de rigueur.
"Les asperges nous ont régalés." C'est du passé simplement bon.
Il y a deux mille ans, Astérix en parlait déjà en rendant visite aux Bretons ( Pas ceux d'Armorique non mais ceux du Brexit ) . Quand le brouillard se lève, eh bien c'est qu'il pleut. SPQR ! Ben oui parce que CQFD, ça fait pas très Astérix alors que Senatus PopulusQue Romanus , ça en jette, non ? Comment ça, ça n'a aucun rapport. Moui, peut-être...
La pluie, ça mouille mais, chose plus intéressante, ça fait aussi claquer les couleurs de l'automne. La nature est bien faite, non ? De l'eau juste quand il faut.
J'invite cependant le grand ordonnateur du robinet céleste à ne pas se répandre plus que de raison sous peine de nous faire passer sans transition de l'argile béton au terrain juste bon à jouer au foot de boue.( Un très édifiant reportage sur ce sport noble chez Arte ! Pathétique et hilarant.)
Imperturbables. Ce doit être une sorte de caractère commun aux fleurs orange.
Euonymus Alatus prenant le relais de Punica Granatum Pleniflora. Show must go on.
Congratulations Ireland ! You were the best team on the pitch.
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Un ( très grand ) jardin sec
Dire que les Bardenas Reales sont un jardin, même très grand, relève un peu de l'imposture mais peut-être pas tant que ça, à bien y réfléchir. Ce désert au sens humain ainsi que géographique est quand même cultivé. Pas partout certes mais des poches labourées aléatoires et de formes improbables parsèment ça et là ce territoire pas mal aride. Il faut dire qu'entre 10 à 20 mm d'eau par mois, c'est pas vraiment un endroit propice à l'établissement d'une jungle équatoriale.
Un jardin ? Oui, où la nature agence selon ses caprices, des plantations rarement abondantes mais toujours selon un "plan établi" avec goût et discernement. Le hasard ou les contraintes faisant souvent bien les choses, on y trouve des lieux où faire une photo ne conduit pas souvent à une recherche de cadrage sans fin.
Vu comme ça, forcément, le mot jardin ne saute pas aux yeux.
J'avoue que mon discours d'introduction ressemble pour le moment à une vaste escroquerie. Et pourtant, vous le voyez ce bout de vert, non ?
Pas vraiment une plaine céréalière mais je suis admiratif de ces petits bouts de terre grignotés sur un espace où tout part en déconfiture. Pas la belle vie c'est sûr mais des gens qui , autrefois, s'accrochaient aux maigres ressources disponibles.
Utilisation de l'espace optimisée, gestion des contrastes maîtrisée et arrosage parcimonieux. Bon, c'est vrai que le choix de végétaux proposé est un peu restreint mais résistance à la grosse sécheresse, à l'arrachage lors de crues soudaines et aux froids venteux de l'hiver, ça limite pas mal le nombre de candidats potentiels à une installation durable.
Les aménagements pour cheminer dans le jardin souffrent un peu du caractère précaire du sol et il vaut mieux en fait marcher ... à côté de l'escalier. On s'y sent un peu plus en sécurité que sur...
Culture extensive des brosses à pont. Une production artisanale mais de grande qualité.
On retrouve un peu partout cette graminée qui porte, en bout de tige, des sortes d'alvéoles en forme de goutte pointue. Très jolie. Là où l'eau s'attarde, la végétation s'installe et il y a même de petits arbres comme les tamaris.
En cette saison, la palette de couleurs est peu étendue mais harmonieuse.
Ce qu'il reste des Jardins de Babylone...
La maison du jardinier. Avouez qu'il fallait avoir l'optimiste chevillé au corps pour espérer tirer quelques maigres ressources de ce terrain ou alors... pas vraiment le choix.
Pas un jardin non bien sûr mais un petit quelque chose en commun que je ne sais pas réellement définir. En tout cas, si un petit séjour vous tente, c'est par là.
Et, une dernière chose... Escarpins, tailleur, costume cravate et mocassins ne sont pas la tenue la plus indiquée pour parcourir la région. Je me suis laissé dire que pourtant, c'étaient des Espagnols...
Photo Navarra.es
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Cléome et compagnie
Avec le retour de l'humidité, le jardin sort un peu la tête de l'eau ( Je sais, ça parait assez contradictoire mais c'est pas moi qui invente les expressions ineptes qui servent à imager des situations pas vraiment en phase avec ces dernières. ). Brouillard de gouttelettes tous les matins jusqu'à la mi-journée, soleil l’après midi et la végétation est repartie pour un second printemps. Bon, presque parce que certains sont restés sur les couleurs de feuilles de l'automne. Difficile en même temps de leur en faire grief.
Rompant un peu avec un péché mignon pour les gros plans faciles et gratifiants à peu de frais, la maison s'ouvre enfin aux plans plus larges pour rendre compte de certaines scènes présentes au jardin en cette fin d'octobre. Bon, les choix sont très cadrés mais voir des trucs un peu flat n'aurait pas vraiment un gros intérêt.
Alors, au choix, les bottes ( matin ) ou les espadrilles ( dès midi ) et on y va.
Oui, je sais. Comme plan large, c'est réussi. J'y viens ( Ce que vous pouvez être impatients ! Keep cool and carry on. ) mais là, c'est juste l'apéritif. Un cube goût Chrysanthemum et l'autre, c'est goût Cornus. Pour le fromage ? ... Langue au chat.
D'abord, sans sortir de la maison. A gauche, depuis l'étage et à droite depuis la fenêtre ... des toilettes. Eh oui, y'a pas de raison. D'ailleurs, je propose que chacun d'entre nous propose ses meilleures clichés pris depuis cet endroit. Non, pas de l'intérieur bien sûr... Y'en a vraiment qui prennent un malin plaisir à vouloir se faire remarquer. Jetons un voile pudique sur ces dérives coupables et continuons.
Vous l'aurez bien sûr compris, cette série n'a qu'un seul objectif. Essayer de vous vendre ce superbe ensemble de jardin en tôle laquée jaune dont la beauté n'a d'égale que la robustesse ainsi que la prestige que celui-ci saura apporter à votre extérieur en en soulignant avec brio mais toujours dans la sobriété, les centres d'intérêt les plus remarquables. Côté pratique, il est à noter, et ce n'est là pas la moindre des qualités du produit susnommé, que celui-ci est pliable et que vous pourrez donc, chaque fois qu'il vous en prendra l'envie, faire voyager table et chaises à l'autre bout du jardin dans votre brouette, réduisant ainsi de manière conséquente la possibilité de contracter une tendinite liée à un portage manuel. Eh oui, il fallait y penser. La suite de l'annonce en message privé pour... Ah ! Mais on me susurre dans l'oreillette que ce produit... n'est pas à vendre. Bon, ben, c'était bien la peine. Tout ça pour ça.
Cornus et Bignone. Tous les ans, le même refrain. Le premier nous fait une grosse rougeole et la seconde contracte immanquablement la jaunisse. Les vacciner ? Ah non, Monsieur! Ici, c'est bio. D'ailleurs, on mange les feuilles, alors...
Dites-le avec des fleurs.
Heptacodium et Cornus et... rosier Stanwell Perpetual qui, contrairement à ce que voudrait laisser croire son nom, n'est pas toujours en fleurs. Là, si en fait mais on ne les voit pas. Maladresse d'un photographe peu attentif à son cadrage.
Le Liquidambar n'a pas pu s'empêcher de devancer l'appel en prenant feu sans crier gare. M'en fiche, je le laisse se prendre les pieds dans le tapis de feuilles que Môssieur a répandu sans se demander si ça gênait.
Sous le magnolia, on tente d'imposer ses couleurs. On sort du bois, on fait de la lumière, on allume les étoiles. Bref, on s'agite pour attirer l'attention. Le pot bleu ? Culture de mousse ultra-secrète pour... eh bien, je ne sais pas encore. Vous avez de ces questions.
Le gros magnolia aux grosses feuilles vernies unes à unes et... à la main. Oui, c'est assez long, je dois dire.
Le cléome. Oui, juste pour que le titre soit justifié. Comment ça, c'est petit ?
Allez, je suis bon prince et je vous souhaite une très belle semaine.
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Room with a view
Quelle vue s'offre à vos yeux encore embrumés lorsque vous ouvrez les volets de votre chambre ? Voilà la question à laquelle Aude, du Jardin de Darius, nous propose de répondre.
Alors, ici non plus, pas de point de vue privilégié sur la cité florentine mais une entrée directe au jardin qui, si elle ne comble pas nos rêves de Toscane, possède d'autres charmes tout aussi bucoliques. Les saisons y défilent dans un renouvellement journalier dont on ne se lasse pas.
Aujourd'hui, la brume est autant dans les yeux qu'au jardin et elle tarde à céder la place à un soleil pourtant gaillard ces jours-ci. Le passage à l'heure d'hiver a dû le déstabiliser quelque peu. Comme c'est une vue que j'utilise de temps à autre, vous en trouverez bien un exemplaire plus ensoleillé dans de précédents articles.
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Toutenfoto 5
Pour le coup, n'ayant vraiment pas grand-chose d'utile ( ou de complètement idiot, j'aime aussi ! ) à dire, eh ben on n'a qu'à passer directement aux images. Allez, on fait comme ça.
Un chat et une rose. Mazette, ça part vraiment sur les chapeaux de roue !
Fleurs d'automne. Chrysanthemum hortorum ‘Mandarine’ à "Les Jardins d'Arhada"
Premier Camellia en fleurs
Sous le chêne, les Begonia. Bon, va quand même falloir penser à plier les transats et à ranger les pelles et les seaux parce que... Ben, parce que et puis c'est tout.
Moi, je dis : Les Begonia, t'en profite tant qu'y n'en a.
Parce je le vaux bien.
Aster ‘Astrée’ à "Les Jardins d'Arhada" et Zanthoxylum piperitum
Mise en lumière des coins à l'ombre
Et pour finir, les fruits préférés de Ludwig Van Beethoven. zéro traitement, plein d'habitants.
GLUPS !
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Demain au jardin
Non, pas ici mais dans le Nord, à Bersée, chez Gérard Hennion. Dans un de ces Jardins passion que nous avons visité au cours de notre périple estival. Un jardin entouré de grandes parcelles agricoles où le maître des lieux a proscrit tous les produits chimiques qui garnissent encore nombre de rayonnages spécialisés. Un jardin tout en rondeurs dans un grand rectangle. Un pied de nez à l'évidence mais une belle réussite où il fait bon flâner au milieu de nombre d'arrangements végétaux propres à contenter les sens.
Ce jardin, vous le connaissez certainement et j'ai donc choisi, plutôt que d'en recenser les mérites ( réels ) pour la énième fois de vous offrir les images qui m'ont ravies, quitte à ne pas être exhaustif, loin s'en faut. Alors, on y va !
Un prie-dieu en pleine reconversion. L'idée est originale et plaisante à l'oeil mais il faut aussi saluer le talent de Gérard ainsi que la minutie apportée à la création de ce tableau. De la belle ouvrage.
Pas pour connaître l'heure solaire mais pour agrémenter une jolie table où nul convive ne pourra poser son assiette mais où des joubarbes(?) prennent leurs aises. Un mini jardin sur table pour ajouter un plan supplémentaire en surélévation.
Les trois images m'ont donné la même sensation de plénitude alors je n'ai pas fait de choix. La touche légère des Crocosmia donne un vrai coup de pep's à cette composition, peut-être celle que je préfère.
Le soleil a quelque peu ébloui l'objectif mais il eut été dommage de se priver de la gloriette et de sa borne annonciatrice. J'aime bien l'idée du bois sculpté au jardin parce que, contrairement à la pierre qui bouge finalement assez peu, celui-ci voit son aspect se modifier, sa forme s'altérer et même se dégrader. L'objet prolonge ainsi la vie du végétal dans lequel il a été sculpté sans lui ôter son caractère provisoire. A noter les Allium qui jouent l'accompagnement.
Des Hydrangea comme s'il en pleuvait dans un accord de couleurs superbe. Un premier plan qui laisse augurer de bien d'autres merveilles à venir.
Des contrastes aussi avec des zones opulentes de plein soleil quand d'autres espaces s'abritent sous les ramures d'un Acer, tout contre la serre. Et toujours ces objets qui tirent le regard pour l'inviter à ne pas se contenter du seul regard vers la ligne bleue des Vosges ( En vrai assez compliquée à voir depuis ce jardin ). On a bien souvent tendance ( moi le premier ) à baisser les yeux vers une plante, une fleur mais l'idée de regarder en l'air est bien moins présente naturellement à l'esprit. Why ? Si vous avez la réponse...
Ces Hydrangea Arborescens procurent toujours le même émerveillement quand le soleil vient créer au travers du feuillage et des fleurs ces transparences diaphanes qui en soulignent la délicatesse.
L'impression d'un déferlement pétillant dans l'arrière-plan qui ne vient pas pour autant dénaturer le dessin compliqué des pétales de ce beau spécimen. Me souviens pas de son nom, c'est ballot.
Des arbres qui se plient aux exigences des massifs. Belle abnégation.
Un coin un peu plus secret du jardin et une échappée vers les grands espaces cultivés. Les cieux du nord y donnent leur pleine mesure.
Un interlude doré comme les blés. Inula ou Aunée.
Dans les sentiers buissonniers du jardin, celui-ci révèle bien d'autres aspects de son opulente végétation et offre au visiteur d'autres perspectives toujours réjouissantes pour l’œil.
Un grand merci en tout cas à Gérard qui nous a accompagné tout au long de cette visite, toujours disponible pour une explication, un nom de plante même si vous pouvez constater que je n'ai pas tout retenu. Voilà, il reste plein de choses à découvrir dans ce magnifique espace mais rien ne vaut une visite pour de vrai.
Alors si ce n'est déjà fait, je vous invite vous aussi à venir Demain au jardin pour connaître ici de bien jolis plaisirs jardiniers.
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