• Jardin floral du château de Digeon

    JARDIN FLORAL du CHÂTEAU de DIGEON

    Ce jardin est situé dans la commune de Morvillers-Saint-Saturnin ( Oui, oui comme le canard ! ) , modeste bourg qui fait de la corde raide sur la frontière entre Seine-Maritime et Somme à quelques courtes encablures de la ville d'Aumale. Tout à fait, comme le duc du même nom qui, à la tête de ses troupes, prit la Smala d'Abd El Kader le 16 mai 1843. Un gars dont le fait d'armes colonial s'étalait en technicolor sur une grande affiche des Editions Rossignol. Glorieuse maison qui fit le bonheur de nombre de culottes courtes au siècle dernier. J'en étais ( Des culottes courtes ! Pas de la bataille bien sûr. )

    Mazette ! Un canard et un duc. Non, pas un duck parce que sinon ça en ferait deux, des ducks  et d'ailleurs, ça n'est guère possible parce que, contrairement à ce qu'affirmait Mr Trenet, dans ce jardin les canards ne parlent pas anglais. Hum ! Cette histoire devient très embrouillée. Alors, reprenons. Nous avons donc un jardin, remarquable de surcroît, qui fit l'été dernier l'objet de l'une des notres visites. Je ne m'étendrai pas sur le label "Jardin remarquable" à propos duquel mon avis est assez partagé. 

    Autant le dire de suite, pas de titre galvaudé en ce qui concerne cet endroit, c'est vraiment un "Jardin remarquable".  Nous y sommes accueillis de manière très agréable par la propriétaire qui, avant de retourner travailler au jardin, prend le temps de nous expliquer le cheminement au travers de ce parc paysager à l'anglaise mais pas que. Nous en reparlerons un peu plus loin. Nous disposons également d'un plan pour ne rien rater, d'un chapeau de pluie, de crème à bronzer, d'une couverture de survie, d'un couteau suisse multi-fonctions, d'une fusée de détresse, d'une pompe à vélo (?) et de yaourts à la fraise. Notez que je préfère la vanille mais y'en avait plus. 

    Bon, trève de digressions lamentables. Revenons à nos moutons. Cet ensemble, inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis 2004, révèle dès l'entrée deux bâtiments de bonne taille, le château de briques et de pierres et une ferme modèle de style Napoléon III en briques et de forme semi-circulaire. Une curiosité puisque ce type de construction constitue plutôt une rareté de nos jours.

    Des grands arbres et une pelouse de ce côté-ci du domaine. Le jardin, le parc et le potager restent à l'abri des regards. Pour le moment mais ça ne saurait durer parce que là, on y va. 

     

          

        

    Ah ! Ben non, tiens. Pas encore le jardin. La fumée, ce n'est pas de la brume ou autre curiosité météorologique régionale. Que nenni. Tout bêtement un tas de branchages à brûler. Désolé pour le côté château sortant d'une brume énigmatique annonciatrice d’événements inquiétants.

      

        

    Voilà. Nous venons de contourner la ferme modèle et le jardin de roses apparaît. Plutôt réjouissants, les coussins d'où émergent des arbres taillés (charmes?) au milieu d'un espace gravillonné.

     

         

    Une déambulation tranquille au milieu des roses et des tonalités douces. Quelles roses ? je dois bien avouer que mes maigres connaissances en la matière m'empêchent de vous en dire plus. La taille en transparence réussie du Cotinus de la seconde image impose son tracé au regard du spectateur en même temps qu'elle structure l'espace alentour. 

     

       

    Le jardin de roses, clos de murs, selon l'ancien ordonnancement de ce type de jardin s'ouvre sur l'espace boisé du parc proprement dit. Une ronce japonaise, Rubus Phoenicolasius, court le long de la grille offrant au gosier du gourmand de passage ses mûres-framboises délicieuses et à son regard, ses tiges rouges et ses feuilles vert tendre.

     

        

    Pas de doute, nous sommes bien enfermés. J'ai beau longer cette grille, pas de passage qui veuille s'annoncer. Et si la brume de tout à l'heure se révélait finalement moins innocente que prévu ? Pitoyable tentative, je l'admets, destinée à effrayer le lecteur. Pathétique, même les adeptes de la Bibliothèque rose ricanent.

     

       

    Toujours à l'Ouest selon ce cher Tryphon ! Et hop ! Je sors le pendule (Pas de réseau, pas de GPS. Ben non.) et nous nous extirpons, à regret cependant, de ce joli moment parfumé.

     

      

    Le parc s'annonce. Les hostas viennent y trouver le couvert des branches où leur feuillage éclaire le pied des troncs moussus. Vous remarquerez que cette région possède l'insigne privilège de ne point connaître le fléau baveux affamés. 

    Dans le fond, l'igloo d'un arbre pleureur rampe sur la pelouse incognito. Dans la famille Barbapapa, je voudrais Barbafurtif.

    L'écorce vénérable d'un conifère parcheminé. Des années de patience pour un travail entièrement réalisé sans les mains. Chapeau l'artiste !  

     

     

       

    Respirez, profitez, prenez du bon temps. Un petit banc de pierre vous tend même les bras.

     

      

    Un potager. Oui mais sans conteste l'un des plus aboutis que j'ai pu visiter. Pas la grandiloquence de Villandry ni le désordre charmant ou l'ordonnancement productif des jardins ouvriers. Non, une autre voie mais une vraie réussite et un travail colossal à n'en pas douter. Le clou du spectacle tout simplement.

       

      

      

    D'accord, il semble que les légumes se soient légèrement faits évincer de ce potager mais ils sont pourtant là, croyez-moi même si ces images ont omis de rendre à César ce qui appartient à Jules. 

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui et si vous voulez en savoir plus, c'est par là...

     

    Jardin floral du château de Digeon

     

     


  • Commentaires

    1
    Jeudi 17 Décembre 2015 à 07:41

    Merci pour cette jolie balade dans un parc que je ne connaissais pas. Une visite est à programmer !

    Bonne journée

    2
    Caroline Jardindespi
    Jeudi 17 Décembre 2015 à 19:19

    Superbe balade, quel beau jardin, j'aime beaucoup.

    3
    Vendredi 18 Décembre 2015 à 05:09

    j'aime beaucoup ta façon de raconter l'histoire, si les profs étaient moins chiant en classe peut être qu'avec ce petit contournement nos enfants seraient plus assidus pour apprendre les grands moments de cette histoire riche et fournie de détails mais pas que.... haaaa la guerre des  boutons, un grand moment.

    Le duc d'Aumale, c'est bien celui qui s'était installé dans cette belle ville de Chantilly, chateau et jardin que j'allais visiter avec mes parents lorsqu'enfant je découvrais ce que voulait dire marcher puis courir, enfin les pique nique sur les abords de l'hippodrome, de grands moments...

    Voila qui va me donner de grandes idées, ça doit être un endroit magique où le calme environnant fait éclat à la beauté du lieu

    Merci pour cette jolie promenade dans un endroit magique

    Joyeuses fêtes @ bientôt

    4
    Dimanche 20 Décembre 2015 à 23:46

    Merci à toutes de votre passage... et de très jolies fêtes .

    5
    Mardi 22 Décembre 2015 à 15:53

    Donc si je comprends bien je dois le noter sur mes tablettes, "pour la  retraite". Non pas celle de l'armée mais bien celle qui me permettra, peut être, enfin, de profiter et de programmer mes journées à ma convenance et d'embarquer mon Jules pour des expéditions lointaines, ou non.

    En attendant ce temps béni je te fais une grosse bise à toi et a ta tendre moitié et vous souhaite de belles fêtes de fin d'année.

      • Mercredi 23 Décembre 2015 à 14:57

        Ce n'est pas celui que je visiterais en priorité dans la région mais c'est un joli but de promenade et le potager très amélioré il est vrai est tout à fait remarquable. Ben oui, pour la retraite, nous en sommes tous là, la ligne d'horizon plus ou moins lointaine qui nous permettra de disposer de notre temps à notre guise. 

        Grosses bises à toi aussi de notre part et de très heureuses fêtes.

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