• Jardin Zen d'Erik Borja

    Jardin Zen d'Erik Borja

    Au bout d'une allée caillouteuse que bordent des vignes, on arrive au jardin. Parfait ! Un lieu bucolique, propice à la contemplation et loin de l'agitation du monde ( Voire ! ). Un chien nous accueille, un peu impressionnant. Nous sommes seuls et pas âme qui vive pour nous garantir que le "molosse"n'en n'est pas un. Peu après, quelqu'un sort et, ragaillardis par ce renfort, nous entrons "courageusement" dans le jardin. En fait, le toutou est plutôt placide et nous ne le croiserons plus.

    Nous découvrons un jardin superbe, plein d'inventivité et qui sait mêler avec bonheur le dépouillement japonais à une relative exubérance méditerranéenne. C'est un peu déroutant mais pas désagréable et les tableaux s'enchaînent sans que les frontières entre ceux-ci n'apparaissent de façon rigide et abrupte. Nous déambulons au gré des mouvements de terrain ou des niveaux qui offrent au regard des espaces toujours changeants sans que l'harmonie d'ensemble ne soit jamais rompue.  

    Taille en nuage au-dessus des vignes 

    A l'austérité des chandelles du cyprès s'oppose la douceur d'une taille en nuages sur un fond de vignes taillées au cordeau. Le saule gris bleuté, au fond, borde la rivière qui délimite le jardin. 

     

    L'un des atouts de ce jardin, c'est  d'offrir au visiteur plusieurs perspectives sur la même scène.

    Les plantes s'y révèlent sous des aspects différents, jouant avec la lumière et les ombres.                                      

    Aux formes douces des topiaires répondent les feuillages                                                   contrastés et les silhouettes érigées des arbres ou arbustes                                               qui jalonnent le parcours.                         

      

     

     

     

     

     

    Le feuillage de cet arbre sur le talus éclaboussait la scène de sa lumière dorée.

     

     

     

     

     

     

    Le bassin aux lotus occupe un grand espace non loin de la rivière. On ne se lasse pas d'admirer ces grandes fleurs rouges qui pointent au milieu d'une marée de larges feuilles qui tamisent la lumière du soleil et sur lesquelles roulent les dernières billes transparentes de la rosée du matin. 

     

    Mais si nous étions venus jusque là, c'était surtout pour cette composition épurée japonisante que tous les livres reprennent à l'envi ( et à juste raison ). Oui, c'est très beau et rien ne vient gâcher  la belle harmonie de la construction. Seul bémol, ce n'est pas très grand ( Les photos essaieraient de nous prouver le contraire. ) , les points d'observation ne sont pas légion et manquent un peu de recul. Cela ne gâche pas notre plaisir mais là, en rupture avec les autres parties du jardin, la possibilité d'appréhender le lieu sous des angles divers et variés est assez limitée. Une partie de la scène était fermée pour entretien et cela contribuait peut-être à cette impression de vision un peu contrainte. 

     

     

     Les amateurs d'étiquetage resteront sur leur faim mais le lieu ne s'y prête pas vraiment et le plaisir de la déambulation y perdrait à coup sûr. On ouvre les yeux, on absorbe la lumière, celle qui fait vibrer les feuillages et ... on oublie le TGV qui, de temps à autre, gâche un peu le tableau. Difficile pourtant de faire la fine bouche et l'on ressort de là, des images plein la tête en se disant que la journée s'annonce sous les meilleurs auspices.

     

     

     

     


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