• Ouverture du champ

    Ouverture du champ

    Les gros plans, c'est agréable à l’œil, c'est flatteur pour le jardinier mais ça ne reflète pas tout à fait la réalité du jardin. Alors, pour en finir avec cette escroquerie sans nom, voici quelques ambiances "un peu" élargies de notre terrain de jeu. "Un peu" oui parce que le très large n'est pas encore très photogénique. Pour ça, il va falloir un peu de patience et attendre que ça veuille bien pousser. Après tout, cela ne fait que trois ans que nous grattouillons la terre et les tâtonnements restent bien plus nombreux que les certitudes.

    Pour faire simple, je ne vais indiquer que le nom des plantes correspondant à une masse ou à un point de couleur. 

     

     

    Ouverture du champ  Ouverture du champ

     

    Roses - cyprès - saule crevette - érable - thuya- magnolia - junipérus

    Le junipérus est taillé en nuages mais je dois les reprendre parce qu'ils bavent un peu par le bas ces braves nuages. 

     

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    On avait dit couleur et pas de gros plan ! Ben voilà, on se permet déjà des digressions dans le monochrome type camouflage militaire qui plus est. Le rameur sur la gauche est une bestiole sympathique qui, non contente de marcher sur l'eau comme qui vous savez, est capable de sauter sur l'eau sûrement lorsque quelque chose la démange sous les pattes. 

     

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          Ancolie - Hostas                                                                              Euphorbes - Persicaire - Spirée - Iris - Heuchère

     

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    La pergola avec les rosiers. Certains font encore du rase-mottes, le paillage est encore bien conséquent et devra être remplacé par des couvre-sols un peu plus flatteurs à l’œil mais bon, pour un premier printemps, les fleurs sont déjà là et on aime ça. L'eucalyptus du premier plan reprend sa course vers les sommets après qu'une vilaine tempête ne l'ait un peu affolé. Du coup, il en avait perdu la tête et rapetissé de moitié. En fait, c'est plus que la tête ça.

    Depuis la terrasse où nous mangeons quand le temps est clément ( Pas trop le cas en ce moment. ). Le premier plan est encore à finaliser et la tente d'indien n'est là que pour protéger des semis encore frêles du piétinement involontaire de notre matou inconséquent. La véronique arbustive à vos pieds apprécie moyennement l'ombre du grand rosier qui couvre bien la terrasse et il faudra peut-être réfléchir à une autre plante pour la remplacer.

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    Les mêmes que plus haut avec l'arrière plan qui le domine près de la maison. Un nouveau massif planté cette année et qui manque encore d'amplitude. Le paillage avec les tontes de gazon fonctionne bien dans nos contrées. Nous avons testé l'an dernier avec un massif paillé et un autre non. Y'a pas photo pour le portage d'eau. La branche en haut à gauche est celle d'un tilleul ( Tilia Kiusiana ), arbre fort sympathique au demeurant mais qui prend son temps pour pousser. Pas le genre à s'affoler et dix centimètres par an jusqu'à présent semblent être son maximum. On sent qu'il est déjà à fond. Un arbre pour contemplatif compulsif. Ça existe ça ? Pas sûr mais sait-on jamais. 

     

     

            Ouverture du champ

     

    Aucun mérite à nous attribuer sur ce tableau. Il était déjà là quand nous avons emménagé. Les grosses fleurs rigolotes reviennent avec assiduité tous les ans. Elles ne durent pas bien longtemps, encore moins s'il fait chaud mais elles ont la bonne idée de ne pas toutes fleurir en même temps ce qui nous laisse le loisir d'en profiter. Evidemment, elles ne nous font pas oublier que le reste de la plante, malgré son embonpoint avenant, n'est pas à mettre entre toutes les mains. Leur nom ? Je n'y connais strictement rien aux cactées. Désolé.

     

            Ouverture du champ

    Finalement, ce premier plan fait un peu illusion. Merci au sorbier en fleur, aux digitales - nigelles - nepetas ( du SOL 2014 ), au cornus et à l'heptacodium qui s'est bien remplumé après avoir eu du mal à digérer une averse de grêle assassine. On aurait pu faire encore plus glorieux mais le rosier Stanwell Perpetual, contrairement à ce que son nom laisserait à penser, est rentré dans une phase de reconstruction personnelle. Phase au cours de laquelle il produit des roses avec parcimonie et, cela va sans dire, hors du cadre prévu par le photographe. 

     

             Ouverture du champ      Ouverture du champ   

             Cornus - Hydrangea Quercifolia - Rose                                  Rosiers ( exaltés ) - pavots ( arrivés par surprise ) -                                                                                                                                       nigelles - fougères ( invitées sans gêne )

     

            Ouverture du champ

     

    Et pour finir, les étoiles d'un Hydrangea Serrata dont le petit nom figure bien à côté du pied mais, pour le lire, il m'aurait fallu ramper sous le feuillage et vous saisissez, je n'en doute pas, le côté inconvenant d'une telle pratique à laquelle, bien entendu, je refuse catégoriquement de me livrer. Et puis, la tête dans les étoiles, c'est déjà pas mal, non ? Bon, pour moi, l'heure du marchand de sable est arrivée. Alors ... Bon vent

     

    BONNE NUIT LES PETITS (ES)

     

                                            Image Internet 

    PS: Toute ressemblance avec des personnes existantes serait vraiment un manque de chance regrettable. 

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 25 Mai 2015 à 23:39

    Isabelle nous avait présenté ce blog et j'ai aussitôt pris un abonnement. Je ne le regrette pas, une écriture comme j'aime et de l'humour à revendre ! Eh bien quoi ?  Il évolue très bien, ce jardin ! Rassurez-vous, il m'a fallu plus de 15 ans pour tirer du mien quelque-chose d'acceptable à l'œil... Bon, ca n'a pas été gratuit n'est-ce pas, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire... Bref, trêve de bavardages, j'adore votre coin "spirée dorée-heuchères-persicaires", le nénuphar monochrome au rameur, la pergola (fabrication maison ?) promet déjà, et cette vue d'ensemble qui, malgré les blessés de guerre météorologique, semble bien remplumée. Un peu de patience que diable, ça va viendre... Bonne nuit les petits !

    2
    Mardi 26 Mai 2015 à 05:53

    Nicolas et Pimprenelle... toute mon enfance !

    Trois ans seulement ? Il est déjà si beau, votre jardin !

    Très beau post ! Ca devient une habitude ;)

    Bisous à vous 2

    3
    Caroline Jardindespi
    Mardi 26 Mai 2015 à 08:45

    J'adore, que dire de plus. Merci pour cet article

    4
    Mardi 26 Mai 2015 à 10:30

    Ca aurait été dommage de rater ces plans larges, merci pour ces belles découvertes

    5
    Mardi 26 Mai 2015 à 19:48

    Merci à tous de votre passage et de vos encouragements. Je crois bien que le mot qu'il va me falloir intégrer et assimiler est bien "PATIENCE" oui. Difficile d'imaginer une scène dans sa tête et de la voir s'installer à une vitesse de glacier comme dirait M. Pennac. Le time lapse sur un mois, d'accord. Sur dix ans, je prends racine et on me confond avec les autres plantes du jardin. 

    Pour être plus exact, trois ans que nous utilisons un fond déjà existant ( quelques grands arbres ou arbustes ) pour le mettre à notre goût et créer des massifs là où l'infini de la pelouse incitait trop à la morosité. L'idée étant d'en ajouter un ou deux nouveaux par an en plus de quelques arbres ou arbustes pour donner des points d'accroche lisibles. Nous verrons bien si le rythme est tenable ou pas.

    David, plans larges mais téléobjectif... Y'aurait-il là encore un effet de manche peu orthodoxe ?

    Isabelle, nous profitons de ce temps couvert pour apprécier les floraisons qui, en juillet, ne seront plus qu'un joli souvenir dans la boîte à images à moins que le paillage... Wait and see.

    Belle soirée à tous  toutes et à David.   

    6
    Mardi 26 Mai 2015 à 20:36

    Je souris toujours lorsque je découvre tes récits, c'est un vrai plaisir intellectuel, l'un de mes ex collègues aurait dit "c'est cuculturel" et toi qui ne veut pas ramper sous les feuillus tu éviteras j'en suis sure de m'en vouloir de ce terme peu élogieux je l'avoue.


    De très belles plantounettes dans ton joli jardin et des découvertes à chaque visite, c'st vrai qu'en plan large on en prend plein les yeux et ça c'est juste génial.


    Merci pour tes phrases toujours recherchées, c'est un vrai plaisir que de te lire


    @ bientôt

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    7
    Mercredi 27 Mai 2015 à 17:00

    Mmmmmm trois ans ? Chapeau! Mon "jardin" enfin je devrais dire plustôt ma bataille contre le cagnard, les pluies sous forme de baignoires et autres calamitées durent depuis 20 ans. Mais jusqu'à ces deux dernières années mes journées étaient occupées à remplir frigo et autres placards de nourritures palpables et immatérielles (elles disparaissaient à la vitesse de l'éclair...) et le jardin était le cinquième roue. mais ces deux dernières années je me rattrape, même si le frigo a encore droit à du temps partiel qui lui est consacré. Vivement le plein temps jardinière dans dix ans.

    Tout ceci pour dire combien je suis épatée devant votre jardin et son développement.

    Bises

    8
    Mercredi 27 Mai 2015 à 21:22

    Cuculturel ? M'enfin Christine ! Non pas de soucis, me prendre au sérieux est bien la dernière chose qui pourrait m'arriver. Il est vrai que flâner dans le jardin est plutôt agréable ces temps-ci. Nous en suivons l'évolution pour voir ce qui va manquer ou devenir moins attractif dans les mois à venir. Les massifs sont jeunes et ne donneront leur pleine mesure que d'ici à quelques années. Nous nous essayons aux accords colorés mais il suffit qu'un semis ne lève pas pour que l'ensemble soit remis momentanément en question repoussant la confirmation ou l'infirmation de la justesse de nos choix à plus tard. Quand le chat ou une taupe ne s'en mêlent pas...

    Sabina, nous mesurons bien la chance que nous avons de vivre sous un climat assez favorable avec un sol plutôt compatissant pour nos essais de plantation. Seules contraintes, évacuer les trop pleins d'humidité en hiver et choisir avec soin l'emplacement des plantes lors de la plantation parce que les revers sont toujours peu agréables à constater. Pour autant, nos expérimentations continuent parce que le petit recul que nous avons maintenant ( n'en étant pas à notre tout premier jardin ) nous montre bien que rien n'est jamais totalement acquis dans un jardin. A l'inverse, les belles surprises sont là pour nous inciter à persévérer. Nous n'y sommes pas non plus à plein temps mais il est vrai que le réfrigérateur plein n'est plus notre priorité première.   

    Merci de votre passage

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