• Fiat lux !

     

    Fiat lux et lux fuit 

    C'est pas moi qui l'ai dit le premier mais je suis d'accord. Il fallait éclairer tout ça. Alors divine ou pas, je me garderai bien de trancher mais il faut bien admettre que la lumière dispensée par notre projecteur céleste attitré fait plutôt bien les choses. Surtout lorsque de bêtes nuages ne viennent pas gâcher la fête en nous imposant leurs silhouettes balourdes.

    La lumière de printemps cisèle les formes. C'est celle que je préfère utiliser parce qu'elle pénètre la matière végétale pour magnifier de ses ombres les superpositions diaphanes des pétales. Ses contrastes marqués imposent à nos yeux la netteté cristalline des différents plans de tableaux captés par notre regard. La lumière du soir y apporte une légère touche de dorure mais la chaleur d'été n'est pas encore là qui écrase les couleurs d'avant le crépuscule.  

    Bon, tout ça c'est bien joli mais si on passait à la pratique parce que le blabla, sur le papier oui... mais non.

    Images !

      Fiat lux !    Fiat lux !

     

    Cécile Brünner, une ascension fulgurante de pompons, un parfum qui réjouit la narine et une indifférence affichée pour les pucerons.

    Foxglove en anglais.  Franchement, est-ce qu'un renard irait fourrer une patte là-dedans ? Et puis, quel intérêt aurait un renard à se confectionner des gants ? Ah si ! Eventuellement pour les assortir à son écharpe mais là...                                                                                 

      Fiat lux !

     

    La lumière et forcément l'ombre. Passer de l'ombre à la lumière et y retourner ( à l'ombre enfin pas en prison je m'entends ) ou le destin cruel d'une marguerite des champs cueillie dans sa prime jeunesse pour un effeuillage ( Epétalage n'est pas dans le dictionnaire, je vous l'assure ni dépétalation d'ailleurs. ) intégral visant à remplacer la boule de cristal et pour juger de la solidité d'un amour naissant. Si je ne me suis pas trompé pour celle de devant, ça donne après épilation virtuelle " Je t'aime. " Un peu court, non ? 

     Fiat lux !   Fiat lux ! 

    Escholtzia. Lorsque j'étais jardinier débutant ( Il n'y a pas si longtemps de cela. ), je pensais que ces fleurs étaient des coquelicots qui avaient muté considérant que le rouge n'était plus à la mode ou bien manquait un peu de nuance.           Shame on me ! Les plantes n'ont pas comme nous le goût de ces frivolités vestimentaires leur évitant pas là même le défilé navrant de mannequins anorexiques sur lesquels on fait pendre des vêtements.

    Epimedium Amber Queen. Un de nos achats de St Jean de Beauregard. J'adore leur côté guerre des étoiles. La cabine de pilotage est d'ailleurs bien cachée parce que je n'ai encore repéré aucun des pilotes. Sur l'image, vous assistez en direct à un largage de bombes. Ce sont les petites boules sombres que vous apercevez ça et là. Forcément, quand on ne sait pas ce qui se trame dans ce coin de jardin, ça surprend un peu d'autant que ces engins sont parfaitement silencieux. Les dégâts au sol sont minimes voire inexistants et l'on sent une grande maîtrise de la part de tous ces as de l'aviation intersidérale.                                                    

      Fiat lux !    Fiat lux !

     

    Rosier grimpant Aurora, fleurs simples, assez remontant et un parfum discret. De quoi, je ne sais pas parce que j'ai le rhume et puis de toute façon, même si je ne l'avais pas, mes compétences dans ce domaine sont trop limitées pour que j'en définisse de manière claire les tonalités.

    Imaginez la vie harassante de cet insecte qui, non seulement est obligé de marcher au beau milieu de sa nourriture pour pouvoir manger ( Imaginez-nous installés au milieu de notre assiette.) mais doit encore, pour y parvenir, escalader un à un les pétales de cette rose. La bestiole de l'image tente un raccourci par la ligne de crête. Souhaitons-lui bonne chance.                                                                                                                                                                     

     

       Fiat lux !    Fiat lux !

    Vous avez sous les yeux l'explication de toutes les explosions florales auxquelles vous assistez avec bonheur en ce moment  même, au printemps. Des ogives ( image de droite ) préparées en grand secret durant l'hiver s'ouvrent sous l'effet de la chaleur laissant ainsi s'épanouir le feu d'artifice ( image de gauche ) devant lequel vos yeux brillent de convoitise. Comment ça  les plantes des deux images n'ont rien à voir ? Les deux sont au jardin. Ce n'est pas une preuve ça ?                                                    

         Fiat lux !

    Fin des élucubrations. On finit plus calmement avec cette clématite dont le nom m'échappe et qui revient du diable vauvert pour nous offrir quelques fleurs volées à l'averse de grêle qui en d'autres temps lui fit perdre sa prestance habituelle. 

    Ah ! Une dernière chose... 

    N'oubliez pas d'éteindre en sortant. Merci.

           

     


  • Commentaires

    1
    Samedi 30 Mai 2015 à 22:42

    Le Diable Vauvert est un éditeur de par chez nous et comme le village où il se trouve se nomme en effet Vauvert...

    J'aime beaucoup tes élucubrations horticoles et végétales, de quoi nous faire voir les belles vertes et colorées de nos jardins sous une autre forme.

    Bises et bon week-end

     

    2
    Dimanche 31 Mai 2015 à 06:56

    je souris toujours en lisant tes élucubrations jardinesque et tes proses joliment phrasées, quel bonheur de pouvoir mettre en osmose des images et des mots pour nous donner quelques aperçus de ton jardin


    Diantre, quelques spécimens me laissent sans voix tant ils sont beaux, il me semble bien reconnaître sur l'une de tes photos l'un de mes derniers coups de coeur, un aérien, blanc et si joli qui a rejoint mon jardin, l'amour entre nous a été foudroyant et si soudain que j'en ai perdu ma pelle et mon chapeau, je les cherche encore aujourd'hui, les coupables ont du se conter fleurette et s'émanciper dans ma serre...


    Allez je file plutôt que de raconter des niaiseries, le jardin m'attend et mon coups de coeur aussi, je dois lui assurer un confort sans faille...


    bises

    3
    Jeudi 4 Juin 2015 à 19:55

    Merci de votre passage à toutes les deux. Christine, l'aérien serait-il " Cécile Brünner "?

    Belle soirée 

     

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