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    Fiat lux et lux fuit 

    C'est pas moi qui l'ai dit le premier mais je suis d'accord. Il fallait éclairer tout ça. Alors divine ou pas, je me garderai bien de trancher mais il faut bien admettre que la lumière dispensée par notre projecteur céleste attitré fait plutôt bien les choses. Surtout lorsque de bêtes nuages ne viennent pas gâcher la fête en nous imposant leurs silhouettes balourdes.

    La lumière de printemps cisèle les formes. C'est celle que je préfère utiliser parce qu'elle pénètre la matière végétale pour magnifier de ses ombres les superpositions diaphanes des pétales. Ses contrastes marqués imposent à nos yeux la netteté cristalline des différents plans de tableaux captés par notre regard. La lumière du soir y apporte une légère touche de dorure mais la chaleur d'été n'est pas encore là qui écrase les couleurs d'avant le crépuscule.  

    Bon, tout ça c'est bien joli mais si on passait à la pratique parce que le blabla, sur le papier oui... mais non.

    Images !

      Fiat lux !    Fiat lux !

     

    Cécile Brünner, une ascension fulgurante de pompons, un parfum qui réjouit la narine et une indifférence affichée pour les pucerons.

    Foxglove en anglais.  Franchement, est-ce qu'un renard irait fourrer une patte là-dedans ? Et puis, quel intérêt aurait un renard à se confectionner des gants ? Ah si ! Eventuellement pour les assortir à son écharpe mais là...                                                                                 

      Fiat lux !

     

    La lumière et forcément l'ombre. Passer de l'ombre à la lumière et y retourner ( à l'ombre enfin pas en prison je m'entends ) ou le destin cruel d'une marguerite des champs cueillie dans sa prime jeunesse pour un effeuillage ( Epétalage n'est pas dans le dictionnaire, je vous l'assure ni dépétalation d'ailleurs. ) intégral visant à remplacer la boule de cristal et pour juger de la solidité d'un amour naissant. Si je ne me suis pas trompé pour celle de devant, ça donne après épilation virtuelle " Je t'aime. " Un peu court, non ? 

     Fiat lux !   Fiat lux ! 

    Escholtzia. Lorsque j'étais jardinier débutant ( Il n'y a pas si longtemps de cela. ), je pensais que ces fleurs étaient des coquelicots qui avaient muté considérant que le rouge n'était plus à la mode ou bien manquait un peu de nuance.           Shame on me ! Les plantes n'ont pas comme nous le goût de ces frivolités vestimentaires leur évitant pas là même le défilé navrant de mannequins anorexiques sur lesquels on fait pendre des vêtements.

    Epimedium Amber Queen. Un de nos achats de St Jean de Beauregard. J'adore leur côté guerre des étoiles. La cabine de pilotage est d'ailleurs bien cachée parce que je n'ai encore repéré aucun des pilotes. Sur l'image, vous assistez en direct à un largage de bombes. Ce sont les petites boules sombres que vous apercevez ça et là. Forcément, quand on ne sait pas ce qui se trame dans ce coin de jardin, ça surprend un peu d'autant que ces engins sont parfaitement silencieux. Les dégâts au sol sont minimes voire inexistants et l'on sent une grande maîtrise de la part de tous ces as de l'aviation intersidérale.                                                    

      Fiat lux !    Fiat lux !

     

    Rosier grimpant Aurora, fleurs simples, assez remontant et un parfum discret. De quoi, je ne sais pas parce que j'ai le rhume et puis de toute façon, même si je ne l'avais pas, mes compétences dans ce domaine sont trop limitées pour que j'en définisse de manière claire les tonalités.

    Imaginez la vie harassante de cet insecte qui, non seulement est obligé de marcher au beau milieu de sa nourriture pour pouvoir manger ( Imaginez-nous installés au milieu de notre assiette.) mais doit encore, pour y parvenir, escalader un à un les pétales de cette rose. La bestiole de l'image tente un raccourci par la ligne de crête. Souhaitons-lui bonne chance.                                                                                                                                                                     

     

       Fiat lux !    Fiat lux !

    Vous avez sous les yeux l'explication de toutes les explosions florales auxquelles vous assistez avec bonheur en ce moment  même, au printemps. Des ogives ( image de droite ) préparées en grand secret durant l'hiver s'ouvrent sous l'effet de la chaleur laissant ainsi s'épanouir le feu d'artifice ( image de gauche ) devant lequel vos yeux brillent de convoitise. Comment ça  les plantes des deux images n'ont rien à voir ? Les deux sont au jardin. Ce n'est pas une preuve ça ?                                                    

         Fiat lux !

    Fin des élucubrations. On finit plus calmement avec cette clématite dont le nom m'échappe et qui revient du diable vauvert pour nous offrir quelques fleurs volées à l'averse de grêle qui en d'autres temps lui fit perdre sa prestance habituelle. 

    Ah ! Une dernière chose... 

    N'oubliez pas d'éteindre en sortant. Merci.

           

     


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  • Ouverture du champ

    Les gros plans, c'est agréable à l’œil, c'est flatteur pour le jardinier mais ça ne reflète pas tout à fait la réalité du jardin. Alors, pour en finir avec cette escroquerie sans nom, voici quelques ambiances "un peu" élargies de notre terrain de jeu. "Un peu" oui parce que le très large n'est pas encore très photogénique. Pour ça, il va falloir un peu de patience et attendre que ça veuille bien pousser. Après tout, cela ne fait que trois ans que nous grattouillons la terre et les tâtonnements restent bien plus nombreux que les certitudes.

    Pour faire simple, je ne vais indiquer que le nom des plantes correspondant à une masse ou à un point de couleur. 

     

     

    Ouverture du champ  Ouverture du champ

     

    Roses - cyprès - saule crevette - érable - thuya- magnolia - junipérus

    Le junipérus est taillé en nuages mais je dois les reprendre parce qu'ils bavent un peu par le bas ces braves nuages. 

     

          Ouverture du champ

     

    On avait dit couleur et pas de gros plan ! Ben voilà, on se permet déjà des digressions dans le monochrome type camouflage militaire qui plus est. Le rameur sur la gauche est une bestiole sympathique qui, non contente de marcher sur l'eau comme qui vous savez, est capable de sauter sur l'eau sûrement lorsque quelque chose la démange sous les pattes. 

     

          Ouverture du champ        Ouverture du champ

     

          Ancolie - Hostas                                                                              Euphorbes - Persicaire - Spirée - Iris - Heuchère

     

          Ouverture du champ         Ouverture du champ

     

    La pergola avec les rosiers. Certains font encore du rase-mottes, le paillage est encore bien conséquent et devra être remplacé par des couvre-sols un peu plus flatteurs à l’œil mais bon, pour un premier printemps, les fleurs sont déjà là et on aime ça. L'eucalyptus du premier plan reprend sa course vers les sommets après qu'une vilaine tempête ne l'ait un peu affolé. Du coup, il en avait perdu la tête et rapetissé de moitié. En fait, c'est plus que la tête ça.

    Depuis la terrasse où nous mangeons quand le temps est clément ( Pas trop le cas en ce moment. ). Le premier plan est encore à finaliser et la tente d'indien n'est là que pour protéger des semis encore frêles du piétinement involontaire de notre matou inconséquent. La véronique arbustive à vos pieds apprécie moyennement l'ombre du grand rosier qui couvre bien la terrasse et il faudra peut-être réfléchir à une autre plante pour la remplacer.

           Ouverture du champ  

    Les mêmes que plus haut avec l'arrière plan qui le domine près de la maison. Un nouveau massif planté cette année et qui manque encore d'amplitude. Le paillage avec les tontes de gazon fonctionne bien dans nos contrées. Nous avons testé l'an dernier avec un massif paillé et un autre non. Y'a pas photo pour le portage d'eau. La branche en haut à gauche est celle d'un tilleul ( Tilia Kiusiana ), arbre fort sympathique au demeurant mais qui prend son temps pour pousser. Pas le genre à s'affoler et dix centimètres par an jusqu'à présent semblent être son maximum. On sent qu'il est déjà à fond. Un arbre pour contemplatif compulsif. Ça existe ça ? Pas sûr mais sait-on jamais. 

     

     

            Ouverture du champ

     

    Aucun mérite à nous attribuer sur ce tableau. Il était déjà là quand nous avons emménagé. Les grosses fleurs rigolotes reviennent avec assiduité tous les ans. Elles ne durent pas bien longtemps, encore moins s'il fait chaud mais elles ont la bonne idée de ne pas toutes fleurir en même temps ce qui nous laisse le loisir d'en profiter. Evidemment, elles ne nous font pas oublier que le reste de la plante, malgré son embonpoint avenant, n'est pas à mettre entre toutes les mains. Leur nom ? Je n'y connais strictement rien aux cactées. Désolé.

     

            Ouverture du champ

    Finalement, ce premier plan fait un peu illusion. Merci au sorbier en fleur, aux digitales - nigelles - nepetas ( du SOL 2014 ), au cornus et à l'heptacodium qui s'est bien remplumé après avoir eu du mal à digérer une averse de grêle assassine. On aurait pu faire encore plus glorieux mais le rosier Stanwell Perpetual, contrairement à ce que son nom laisserait à penser, est rentré dans une phase de reconstruction personnelle. Phase au cours de laquelle il produit des roses avec parcimonie et, cela va sans dire, hors du cadre prévu par le photographe. 

     

             Ouverture du champ      Ouverture du champ   

             Cornus - Hydrangea Quercifolia - Rose                                  Rosiers ( exaltés ) - pavots ( arrivés par surprise ) -                                                                                                                                       nigelles - fougères ( invitées sans gêne )

     

            Ouverture du champ

     

    Et pour finir, les étoiles d'un Hydrangea Serrata dont le petit nom figure bien à côté du pied mais, pour le lire, il m'aurait fallu ramper sous le feuillage et vous saisissez, je n'en doute pas, le côté inconvenant d'une telle pratique à laquelle, bien entendu, je refuse catégoriquement de me livrer. Et puis, la tête dans les étoiles, c'est déjà pas mal, non ? Bon, pour moi, l'heure du marchand de sable est arrivée. Alors ... Bon vent

     

    BONNE NUIT LES PETITS (ES)

     

                                            Image Internet 

    PS: Toute ressemblance avec des personnes existantes serait vraiment un manque de chance regrettable. 

     

     

     


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  • La Bonne Maison

    Si d'aventure vos pas vous mènent dans la bonne ville de Lyon, il serait bien dommage de ne pas faire un petit saut ou mieux, une grande visite, au jardin La Bonne Maison. De plus, celui-ci se trouve dans Lyon et son accès est assez simple lorsque l'on vient du centre-ville. 

    Une rue étroite y mène qui serpente sur la côte, en surplomb de la Saône qui déroule son ruban, 80 mètres plus bas. Une rue contre la colline ou plutôt un couloir qui se glisse entre les hauts murs austères des belles demeures bourgeoises et qui n'offre au promeneur que quelques rares échappées sur l'agglomération lyonnaise en contrebas. Une colline d'argile où de grands espaces de verdure se dorent au généreux soleil de printemps, en tout cas ce matin-là. 

    Nous sonnons donc au n°101 de la rue et nous pénétrons dans le jardin par une porte de métal. Une cour gravillonnée domine les massifs colorés de la Bonne Maison. Celle-ci est fermée à la pente par deux arbres ( des marronniers ? ) qui invitent le visiteur à s'approcher pour une plongée gourmande dans l’exubérance de la roseraie.   

          Jardin La Bonne Maison

     

    Parce qu'ici aussi, et pour paraphraser M. Bécaud, l'important c'est la rose et qu'elle est en pleine opération séduction en ce début du mois de mai.

    Partout où le regard se porte, ce ne sont que corolles épanouies, pompons délicats, solitaires discrètes ou bordées opulentes qui font ployer les branches sous le poids de leurs généreuses offrandes. Au gré des allées, sous les pergolas pavées et jusqu'au bord des bassins, petite ou grande, conquérante ou modeste, la reine des fleurs compose des tableaux où la délicatesse nacrée des unes le dispute à la grâce épanouie des autres.Des consœurs de beauté dont Circé l'enchanteresse n'aurait pas renié l'indéniable capacité d’envoûtement. Fragrances aussi, révélées par le soleil ardent qui inonde la côte et qui recouvrent le jardin d'un voile de senteurs délicates. Du Stéphane Bern dans le texte !  

         Jardin La Bonne MaisonT

        Crédit photo Marielle

    Un fouillis savamment ordonné dans lequel on se perd sans grande appréhension n'ayant que l'embarras du choix au moment de tourner la tête. 

         Jardin La Bonne Maison      Jardin La Bonne Maison  

         Crédits photos Marielle

    Pour faire bonne mesure, la maison donne l'exemple en disparaissant presque sous les assauts pacifiques de la végétation. Une bordure d'iris hauts en couleur réveille l'allée et offre son galon coloré à la partie basse du jardin.

           Jardin La Bonne Maison      Jardin La Bonne Maison

    J'ai parlé d'un jardin de roses et vous ne les voyez guère arriver. Bon, en voilà une qui dont j'ai oublié de noter le nom ( Ils sont pourtant bien étiquetés ces rosiers! ). Sur l'autre image, j'aime bien cette armée de topiaires même si son ordonnancement me déconcerte un peu parce qu'il ne semble pas ( ou alors je n'ai pas su le voir ) structurer un espace précis. Peut-être avez-vous su, mieux que moi, décrypter cet espace si vous avez visité le jardin. 

                                   Jardin La Bonne Maison     Felicia

     Un moschata au parfum ++. Et puis, ce rose un peu passé, une merveille à son emplacement légèrement  ombragé dans le jardin.

      Jardin La Bonne Maison   Jardin La Bonne Maison

     

    Ce rosier délicat, si je ne me suis pas égaré dans mes notes, c'est Francis E. Lester qui habille joliment le bord d'un bassin. Des branches graciles qui émergent de la végétation pour un effet très léger. La Bonne Maison, ce sont aussi des pivoines superbes dans l'ombre légère des grands arbres. Les tiges noires de celle-ci étaient particulièrement remarquables. 

        Jardin La Bonne Maison

     

     

        Jardin La Bonne Maison

     

     

    Mieux qu'un long discours, les pivoines dans leur élément. La lumière dans les branchages joue à créer des points de focalisation pour l’œil en révélant des nuances dans les corolles ou les feuillages des plantes. Comme à l'occasion d'une belle scène d'été à l'ombre d'une haute futaie à laquelle on aurait ajouté des floraisons printanières. 

        Jardin La Bonne Maison

     

    La lumière, plus que toute autre chose, révèle la structure de ce jardin et guide notre regard vers les coins moins fleuris mais tout aussi agréables à contempler. Une mise en scène très graphique des acers et la touche légère du rosier qui complète avec bonheur le tableau par un apport de couleur tout en discrétion.

        Jardin La Bonne Maison    

    Rosa Fimbriata. Une parmi d'autres merveilles à découvrir dans les allées. Et la jardinière me direz-vous ? Ce qui est étonnant avec Mme Masquelier, c'est cette déconcertante facilité avec laquelle elle vient vers vous sans ostentation pour vous souhaiter la bienvenue. Elle prend le temps de converser avec chaque visiteur au détour d'une allée, sur une pelouse. Là où elle se trouve dans le jardin en fait. Un accueil tout en simplicité et naturel qui cadre bien avec les sensations que procurent cet espace.

        Jardin La Bonne Maison 

    Rose Claire Jacquier. Parfaite sous le léger ombrage du haut du jardin où ses boutons apportent une note vanillée aux bouquets. Nous y croisons le professeur Calender, le président de l'association "Jardin Art et Soin" que certains membres du SOL connaissent bien et avec qui nous évoquons cette très belle initiative. Celle-ci mérite bien qu'on la rappelle et voici donc le lien qui vous permettra d'en savoir plus. Jardin Art et Soin

       Jardin La Bonne Maison 

    Voilà, c'est ici que se referme ce petit tour pas du tout exhaustif de ce superbe endroit. J'aurais pu vous abreuver d'encore plus d'images mais il est un moment où l'on arrête de jouer au Japonais. On range l'appareil et on profite du spectacle. Et puis, l'idée c'est de vous donner l'envie d'y aller, pas de vous en ôter le plaisir de la découverte.

        

     

     

     

     


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  • Honneur ?...

    Après quinze jours de vacances et de travail à plein temps au jardin, nous revenons à un rythme moins soutenu. Comme partout, le gazon ( plutôt de l'herbe chez nous d'ailleurs ) pousse à vitesse grand V, nous obligeant à jouer de la tondeuse à une bonne cadence. Heureusement, l'herbe n'est pas la seule à qui profite cette accélération de la pousse des plantes. Voyons un peu celles et ceux qui se distinguent ces jours-ci.

     

    Rythme de croisière

     Pas parmi les dernières venues mais une abnégation et une fidélité au poste sans faille pour les giroflées. Ça méritait bien d'ouvrir le bal. L'une des giroflées est floutée. En effet, il s'agit d'une figure connue du monde de la botanique qui souhaitait conserver l'anonymat. Le floutage a un peu bavé, veuillez nous en excuser.

     

        Rythme de croisière

    Toujours au rayon des discrètes mais qui effectuent, sans rechigner et avec grâce, les tâches un peu obscures de couvre-sol. Geranium macrorrhizum Spessart.

     

    Rythme de croisière   Rythme de croisière

    L'un comme l'autre étaient déjà au jardin quand nous nous sommes installés et n'ont que leur beauté comme carte de visite. Nous nous en contentons sans problème. Seul bémol pour l'iris, sa floraison très, très courte et une tendance à faire de l’œil aux baveux de toutes sortes qui n'en demandaient pas tant. L'ancolie a essaimé dans le jardin mais sans que nous ne lui en tenions rigueur.  

     

    Rythme de croisière    Rythme de croisière 

     

     

    Rythme de croisière    Rythme de croisière

    Les roses sont là et bien là. Elles nous offrent, chaque matin, un plaisir nouveau à admirer, à humer, à regarder s'épanouir. Chacune, avec ses qualités, s'empare de son bout de jardin et y impose pacifiquement sa présence, sa fragrance aussi. Celles-ci ne comptent pas parmi les plus parfumées mais elles compensent aisément cette relative faiblesse par d'autres atouts. Merci à Isabelle et à David de promouvoir sans relâche cette plante hors pair. Sombreuil, la première, est bien un peu nue à la base pour l'instant mais pour le reste, on aime sans réserve, Penny Lane est, elle, sans histoire, du classique qui ne déçoit jamais tout comme la quatrième, Paula Vapelle qui fleurit sans discontinuer depuis trois semaines maintenant. Jacqueline Du Pré est bien un peu fragile, marsonia... mais on lui pardonne parce que, matin ! Quelle fleur !                                                                                                                                                                                                                                                                                      

                                    Rythme de croisière  

    Cécile Brunner Climbing. Des dizaines de roses pas très grosses mais au parfum très agréable et une croissance rapide ici. Le rosier grimpant qui nous donne le plus de satisfaction à cette époque de l'année. Une colonne parfumée de pompons indemne de maladie. Que demander de plus ? 

     

              Rythme de croisière     Rythme de croisière

     

    Digitalis Purpurea et Nigella Damascena, deux de vos cadeaux du SOL 2014. C'est en profitant de ces floraisons que l'on prend la mesure des joies que nous procurent ces échanges. Merci à toutes et à tous pour le partage de vos coups de cœur qui font ici un rebond supplémentaire.

     

      Rythme de croisière

    Le soleil se couche, les couleurs s'assombrissent un peu mais on ne se lasse pas du spectacle. Demain sera un autre jour mais elles seront toujours là et on y découvrira une autre lumière, d'autres détails qui renouvelleront le plaisir.

     

               Rythme de croisière     Rythme de croisière

    Hemerocallis ? et Aquilegia ? , deux inconnues en pleine forme en ce mois de mai. La deuxième, l'étoile filante, est une rescapée de l'averse de grêle mais l'illusion fonctionne quand même malgré quelques blessures de guerre. Pour la première, c'est un cadeau et la seule indication en ma possession était sa couleur, rose. Bon , ça ne l'empêche pas de fleurir et joliment en plus.

     

      Rythme de croisière

     

     

    Un Cornus Florida de semis. Une floraison encore un peu discrète mais un joli arbuste qui installe doucement ses étages dans la joie, la bonne humeur. Un bon gars sur qui on peut compter.

    Ici, dans les Landes, mai est le mois des mayades. Un mât, le mai ( un pin plus ou moins grand et gros, décoré de fleurs, pompons et autres fanfreluches ) est planté sur la place du village ou chez des particuliers pour honorer une ou plusieurs personnes. Une pancarte y est fixée avec un texte. Ça pourrait donner ceci:

     

     

    HONNEUR

    AUX PARTICIPANT(E)S

    DU SOL 2015

      

     

     

      


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  • Clap de fin au bassin.Enfin!

    Ce fut un peu long mais quand c'est fini, on oublie rapidement les petits désagréments de la mise en oeuvre. 

    Bilan de cette réalisation:

    Des mains calleuses ( Bof! ), l'achat d'un palan auto-actionnable pour se lever le matin, de l'huile de coude  ( J'ai eu beau regarder, rien n'est sécrété par cet endroit du corps. ), une bâche ( C'est rigolo, au soleil, ça se ramollit. Dans l'eau bouillante, ça doit faire du chewing gum. Je n'ai pas osé tenter la chose. ), du géotextile, de gros madriers en acacia pour la margelle, un seau pour vider l'eau qui stagnait lamentablement au fond du trou le jour où nous devions déployer le liner et puis c'est tout pour les dépenses. 

    Au rayon des satisfactions, l'eau. Ben oui de l'eau, seulement ça et tout ça. Le bruit des gouttes de pluie, les bestioles qui investissent déjà l'endroit, des plantes différentes pour qui le bain de pieds ou la plongée sous-marine sont des modes de vie non négociables, le reflet du ciel, le vent qui ride la surface. J'en oublie qui viendront s'ajouter aux bénéfices énoncés.

    Les moustiques ? Peut-être bien mais nous allons utiliser, comme le Capitaine Haddock, la parade infaillible. Y'a plus qu'à courir les brocanteurs.

    Clap de fin au bassin.Enfin!    Clap de fin au bassin.Enfin!

     Crédit internet                                                                                                         Crédit Studios Hergé

     

    Si, en plus, ça marche sur les hélicos, c'est encore mieux. je pourrai en pulvériser sur les rouge et blanc de l’armée qui viennent faire leurs essais pilotage dans les parages. 

    Et maintenant, les photos de cette entreprise titanesque, ... quasi-titanesque, ... oui, d'accord, en fait, juste un peu longue. Notre bassin, c'est d'abord un trou. Donc une pelouse à creuser puis de la terre ( et des cailloux ) à enlever et enfin, des brouettes à évacuer.

               Clap de fin au bassin.Enfin!  Clap de fin au bassin.Enfin!  

    Au début, on part la fleur à la pelle mais l'arrivée des premiers galets sournois refroidit vite les ardeurs des premières pelletées. On dit de vous: "Tiens, ce gars fait des étincelles." Loin d'être un compliment, il s'agit seulement de constater que la pioche arrache au caillou quelques éclats lumineux en rebondissant dessus ce qui, par voie de conséquence, produit dans tout votre corps un étonnant effet de vibromasseur poussé au maximum de sa puissance mais dont les secousses seraient réglées sur votre rythme de travail.                                                                                                                                                                          Vous remarquerez le côté professionnel donné à ce chantier par la bande bicolore qui délimite ( à peu près ) la zone à excaver. La brouette est même équipée d'un bip de recul. On n'est jamais trop prudent.              

    Le trou est creusé. On fait quoi maintenant ? On remercie ses aides, Olivier et Théau, et on attend le printemps. Ah oui, on creuse l'hiver non pas pour transpirer moins mais parce que l'argile l'été, c'est un brin compact.

    Le printemps s'annonce. Chic, on y va. Non, non parce que c'est aussi le moment que choisit le ciel pour faire sa grande lessive. Attendons donc encore. Et là, tu es calé dans les starting blocks, prêt à bondir au moindre rayon de soleil qui voudra bien assécher ton bassin.

    Clap de fin au bassin.Enfin!     Clap de fin au bassin.Enfin!

    Il reste un peu d'eau ? Tant pis, tu fonces parce qu'il fait presque beau. Tu as même déjà placé une plante bien qu'il n'y ait pas d'eau, preuve de ton envie pressante. Tu tapisses de géotextile. Tu es en chaussettes sur ce truc humidifié par la boue. Pas grave, tu avances à grands pas, ...mouillés. 

    Clap de fin au bassin.Enfin!     Clap de fin au bassin.Enfin!

    Nous déployons la bâche ramollie ( C'est comme pour le beurre, ramolli ne veut pas dire fondu. notez bien la nuance ou bien vous courrez au devant de grandes désillusions. ) et le bassin devient d'un coup, comment dire... très moulé. No more comments, please.                                                                                                                                                                                                                     Et là, comme un gosse, les yeux rivés sur le tuyau d'arrosage ( A cet instant, vous avez presque de la reconnaissance pour ce tuyau. Presque.), vous regardez l'eau envahir votre bassin. Pendant un instant, vous percevez la joie ressentie par l'ingénieur lors de la mise en eau du canal de Suez ou de Panama. Rien de moins ! Enfin, pas loin. Pas tout à fait ? Bon.  

    Clap de fin au bassin.Enfin!     Clap de fin au bassin.Enfin!         

    Ça y est! C'est plein. Pour le reflet, je ne vous avais pas menti. L'eucalyptus l'a déjà adopté. Remplir, ça prend un peu de temps et c'est déjà le soir. Demain, il fera jour pour la suite. 

    Les madriers ont pris leur place et toi un bon bain de pantalon parce que tes bottes sont trop courtes quand tu es allé ajuster les poutres. Heureusement, il fait beau et chaud. Une contrepèterie. Si, si, cherchez bien. Difficile de faire des photos quand on porte ces trucs. L'acacia, c'est dense et par là-même, lourd, très lourd. Je vous passe donc la mise aux mesures à la scie circulaire effectuée par mon voisin très sympa ainsi que l'aide apportée pour charrier ces grosses traverses. Un grand merci à lui.          

    Preuve que le reflet se plait bien dans le bassin, il est encore là le lendemain! C'est un signe ça, non ?

    Clap de fin au bassin.Enfin!     Clap de fin au bassin.Enfin!

    Les mottes d'herbe ont repris leur place et quelques plantes ont plongé dans l'eau tiède. Début timide de végétalisation. Va falloir apprendre là aussi. Il restera à cacher la bâche qui apparaît sur les bords et à habiller le tour de la pièce d'eau mais ceci est une autre histoire... Pour finir et parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, nous nous jetons des fleurs... de Cornus. 

    Bon week end à toutes et à tous.


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