• La nature est-elle faillible ?

    Le genre humain pervertit la nature en lui envoyant toutes sortes de signaux plus ou moins nuisibles. Cela semble être chose admise. Réchauffement, pollutions en tous genres, épuisement des ressources, ... Vous compléterez la liste mieux que moi. Pour autant, on peut s'étonner parfois de l'insouciance avec laquelle certaines plantes se laissent aller à des apparitions précoces vouées à l'échec. Certains capteurs semblant alors en mode déconnecté dès lors qu'il s'agit de mesurer les risques de froid susceptibles d'attenter à leur intégrité. On pourra donc classer les plantes du jardin en trois catégories:

    Les précoces, pleines de fougue, toujours désireuses d'entreprendre même si elles doivent y laisser des             plumes. Enfin, ici, des feuilles ou des fleurs. Adeptes du " Cent pour cent des gagnants ont tenté leur chance"

    Les prudents, pleutres ou timides, qui ne pointeront le bout du nez qu'après avoir mûrement pesé le pour et le contre d'une sortie. Adeptes du " Courage, fuyons, nous sommes les plus nombreux "

    Les insubmersibles, de toute façon sans états d'âme puisque suréquipés et surentraînés. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, pourrait-on leur reprocher. M'en fous ! qu'ils répondraient parce qu'adeptes du " Veni, Vidi, Vici ".

     

    Alors pour commencer, le champ de ruines, les blessés ou les morts au front.

     

     

    Avertissement !!! Les plus sensibles pourront bien évidemment s'épargner ces visions cauchemardesques en tournant à toute vitesse la molette de leur souris ou en quittant purement et simplement cette page. 

     

     Je vous avais prévenu !

     

     

     

      Vous semblez y prendre goût !

     

        

    Et encore, je vous ai épargné les images les plus pénibles. Le pot de chambre devrait s'en sortir ainsi que le gunnera. Les fleurs de camellia tristement brulées n'entameront pas l’opiniâtreté de ceux-ci et d'autres fleurs viendront qui remplaceront celles tombées au champ d'honneur.  

        Eh oui, même l'hellébore peut parfois craquer. Le reste de la plante n'a pas souffert, heureusement. l'Hydrangea est peut-être présomptueux mais laissons le temps au temps de nous livrer son verdict. No problem so far. Wait and see.

       Pelargonium annoncé pour -11°C . Quelques rares feuilles abritées subsistent. Espérons qu'il repartira de la souche parce que c'est un joli couvre-sol surmonté de très jolies fleurs mauve sombre.

     

    Il est maintenant temps de nous occuper des prudents. Par définition, étant prudents, ils n'ont pas encore pointé le bout de leur nez et c'est bien pour cela qu'un seul exemplaire de cette famille illustre le propos. J'aurais aussi bien pu faire un dessin du néant mais c'est pas facile à dessiner. 

     

      Ce camellia est tellement tardif que la première année, nous pensions qu'il ne fleurirait pas. Nous nous sommes habitués à sa lenteur de réaction et il nous offre plus tard en saison de très grosses fleurs si la pluie ne ruine pas trop ses efforts. Beaucoup des camélias du jardin étaient déjà présents lorsque nous avons acheté la maison et c'est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas être plus précis sur leur nom. 

     

    Après la portion congrue des prudents viennent les insubmersibles dont vous reconnaîtrez l'entrée musclée. 

        

    Les sedum que seules limaces et escargots agacent, les cyclamens pourtant de Naples si je ne m'abuse, et les clochettes qui déploient gaillardement leurs feuilles à l'abri des grands hydrangea. 

                                 

     

    Les acanthus mollis ( issues d'une graine du SOL 2014. Merci, il est coriace l'animal ! ) perdurent sans paraître le moins du monde incommodées par le froid alors que le sarcococca embaume l'air de son parfum capiteux attirant les premiers butineurs qui mangent comme des cochons. Celui-là va devoir prendre une douche en rentrant. 

            

     

    Bruyère Erica ? et Paeonia Suffruticosa avec un nom chinois à rallonge dont ma mémoire crasse n'a retenu que la provenance, poursuivent sans complexe leur petit train train quotidien. 

    Finissons sur une bonne note après cette avalanche de commérages sans intérêt. 

        

    Les deux poussent sur le même pied à moins que leurs deux pieds ne soient étroitement imbriqués.                               Peut-être certains d'entre vous peuvent-ils confirmer l'une ou l'autre version. 

     


  • Commentaires

    1
    Dimanche 8 Février 2015 à 22:01
    Sylvaine

    J'aime beaucoup ta classification.

    Dans mon jardin, les acanthes n'aiment pas du tout le froid et font peine à voir dès qu'il gèle. Par contre mes très vieilles corêtes ont droit à une médaille car elles ouvrent des pompons jaunes dès le mois de janvier, quelque soit le temps et ni le gel, ni la neige, ni la bise ne peuvent freiner leur ardeur !

     

    2
    Lundi 9 Février 2015 à 00:18

    Malgré les cieux qui sont censés être cléments sous mes latitudes, les températures actuelles me font craindre le pire et en général j'attends sagement le printemps pour comptabiliser les dégâts. Parfois j'ai eu des surprises heureuses et parfois j'ai pesté en pensant aux étiquettes qui annoncent des résistances aux températures optimistes. Mes camélias (en gros pots) attendent sagement le dégel et pour les hellébores je sais qu'elles aiment se marier pour donner des variétés "locales".

    Sur ce bonne soirée

    3
    Lundi 9 Février 2015 à 21:41

    Merci à vous deux de votre passage. Nous avons, pour notre part, réduit la place accordée aux corêtres qui devenaient très envahissants. Très résistants au froid c'est vrai et très coriaces à enlever. Cette année est un peu exceptionnelle chez nous où les gelées sont en général peu nombreuses et de durée limitée. Nous ne protégeons donc pas beaucoup contre le froid. Va falloir revoir la préparation de l'hiver si le cas venait à se répéter.

    Bonne soirée

    4
    Samedi 21 Février 2015 à 11:42

    J'ai failli quitter l'article, trop dur au démarrage, mais je me suis accrochée et j'ai terminé, ravie et soulagée, devant ces belles hellébores!  Une lecture riche en émotions mais un texte très bien écrit, un bel humour! J'ai failli acheter un sarcococca la semaine dernière... Je le regrette encore plus en voyant la photo du vôtre avec son goinfre!

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    5
    Nathalie
    Jeudi 16 Avril 2015 à 17:18

    Vu les hivers rigoureux par ici, j'essaie de ne sélectionner que les "durs à cuire"! Comme Malo, je suis bien tentée par le Sarcococca, tu confirmes qu'il n'est pas frileux, mais peut-il se plaire en terre argilo-calcaire? J'ai été ravie de te rencontrer à Saint-Jean, j'apprécie tant ta prose!


     

    6
    Jeudi 16 Avril 2015 à 21:10

    Ravi aussi d'avoir fait la connaissance de certaines et certains d'entre vous même si notre présence fut un peu écourtée par la nécessité de faire le tour de cette foire très achalandée en bien trop peu de temps. Le Sud c'est loin. 

    Pour le sarcococca, pas frileux chez nous et cet hiver il a gelé bien fort pendant une bonne quinzaine sans qu'il en soit affecté. Pour la terre, nous avons de l'argile mais les acers poussent bien ici donc pas trop de calcaire dans le sol. Je trouve ça sur internet "Cet arbuste est tolérant pour le sol tant que celui-ci est riche, humifère et profond. Il supporte même les sols calcaires." http://www.aujardin.info Je vais regarder si j'ai des rejets pour t'en envoyer. Tu pourras comme ça essayer sans risquer de perdre une plante achetée. Si j'ai ça en rayon, tu me donneras, si tu le souhaites, l'adresse à laquelle je peux l'envoyer ( En fait, je l'ai sûrement avec celles du SOL. ) 

    Bonne soirée

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